L’art de l’œnotourisme selon Rhône Trip, entre passion et précision
Excursions, dégustations, partage, autant de mots qui symbolisent Rhône Trip. Au cœur de cette toile vivante faite de saveurs et de découvertes, se trouvent des passionnés qui ont fait de leur métier une philosophie de vie. Proposer des visites hors des sentiers battus ne peut se faire qu’aux côtés d’experts qui savent apprécier la valeur de l’instant présent.
Pour ce premier portrait, Julie revient sur sa passion pour le vin, son parcours et ses plus belles expériences au fil du temps.
Bienvenue dans l’univers vibrant de l’œnologie avec Rhône Trip.
- Julie, peux-tu nous parler de ton parcours et de ton rôle au sein de Rhône Trip ?
Après des études d’histoire de l’art et de langues étrangères, j’ai travaillé en tant que guide conférencière à Lyon et sa région. J’ai ensuite occupé le poste de responsable du service des publics des Musées de Vienne pendant 3 ans. C’est à ce moment-là que ma rencontre avec le VIN a eu lieu et que ma vie a changé. J’ai créé un évènement intitulé “Quand le vin rencontre l’art”. L’idée était d’associer une œuvre d’art du musée (sculpture, peinture) à un vin de la région. J’ai travaillé sur ce projet avec des vignerons locaux et j’ai découvert l’univers passionnant du VIN. J’ai eu envie d’en apprendre plus, j’ai suivi des formations (WSET3, Dégustateur professionnel) et en avril 2017, nous avons créé Rhône trip avec mon mari Laurent. Nous sommes co-gérants et très complémentaires. J’ai mille idées à la minute et un tempérament de fonceuse, il est plus réaliste et a un très bon esprit d’analyse.
- Qu’est ce qui te passionne le plus dans le monde du vin ? Pourquoi avoir choisi ce domaine en particulier ?
Je ne peux pas vraiment l’expliquer mais c’est un domaine qui me fascine. C’est très proche de l’art en réalité, on peut même dire que c’est de l’art. Ce qui me passionne c’est ce qui se cache derrière un vin, derrière la diversité de ses arômes : l’expression du terroir, le travail du vigneron, l’effet millésime. J’aime sensibiliser mes clients à tous ces facteurs et leur raconter l’histoire de notre région à travers le vin.
- Quelle est votre approche personnelle et comment se reflète-t-elle dans votre travail ?
Je dirais que mon approche est souvent basée sur les émotions ; tout ce que le vin nous fait ressentir, exprimer en nous. Je dis souvent à mes clients que la dégustation d’un vin est très personnelle, que ce que l’on ressent (au sens propre et au sens figuré) dépend de notre vécu, de notre culture, de notre enfance. Nous avons tous une mémoire olfactive différente. Un jour une cliente m’a dit en dégustant un chardonnay un peu évolué « ça me rappelle la tarte Tatin de ma grand-mère ! Un souvenir, une émotion… le vin nous interpelle, nous rassemble et nous donne envie de le partager.
- Si tu pouvais déguster du vin dans n’importe quel endroit, où irais tu ?
Dans les steppes de Mongolie. Un de mes rêves de voyages.
- Quel serait le vin de cette dégustation ?
Un vin local bien sûr ! Un vin du désert de Gobi…
- Ton plus beau souvenir via ton activité ?
J’en ai plusieurs… un des plus marquant est celui avec un client malvoyant. Je n’avais jamais rencontré une personne avec un odorat et un goût aussi développé. C’était impressionnant ; mais le plus beau moment fut la fin de journée lorsque j’ai emmené le groupe déguster un dernier vin en haut de la colline de l’Hermitage. Le monsieur m’a demandé de lui décrire tout ce qu’il y avait autour de nous et la vue sur la vallée du Rhône. Il était tellement content et m’a dit qu’il avait l’impression de voir ce magnifique paysage. C’était très émouvant.